Interview: Philippe Lelong (Château Pech d'André)
Nous étions heureux que Philippe soit venu du Minervois et qu’il nous présente entre autres ses vins originaux d’Aramon, d’Alicante et du Bourboulenc. Dans le Languedoc en général, il existe encore une richesse d’anciens cépages qu’on ne trouve pas dans le Roussillon. Le Château Pech d’André est un refuge vivant de la tradition languedocienne où Philippe et son épouse Mireille Remaury cultivent des cépages bien implantés pour résister au climat chaud et sec du village Azillanet, près d’Olonzac.
Mireille et Philippe – 10ème génération de vignerons – retracent l’histoire du domaine jusqu’en 1701. Jusqu’au début du 20ème siècle quatre hommes de la famille André ont géré le domaine, mais ensuite il y avait quatre femmes à la tête du vignoble avant que les parents de Mireille se soient installés en 1966. C’était l’époque où la chimie s’est répandue dans la viticulture, mais Marc et Germaine ont résisté.
Ils ont continué à cultiver leurs vignes en respectant la nature. Comme aujourd’hui, Mireille, docteur en pédologie, et Philippe ont opté pour la certification bio qui maintient le patrimoine et sa biodiversité.
Au pied de la Bastide du Pech d’André, les 28 hectares de vignes s’étendent entre murets de pierres sèches, bandes enherbées, garrigues et haies d’amandiers ou de figuiers sauvages sur des sols de grès et de marnes. Bourboulenc, Clairette et Macabeu donnent les vins blancs, Carignan, Syrah, Grenache, Cinsault, Picpoul noir, Mourvèdre, Alicante et Aramon les rouges et le rosé. Depuis des années 1970, la famille reçoit des visiteurs et organise plein d’événements sur le domaine, par exemple les Jeudi du Pech tous les jeudis soir de l’été.